Discussion

Un homme, assis a une large table, face a un verre de cidre ou de chouchen, vétu d'un grand manteau bleu de Roy et portant une large chevelure grise, vous accueille dans la taverne située au rez de chaussée du palais du Conseil du Lys, c'est le secrétaire général, le capitaine Jacques de Ploubalay...

Ola, l'ami ! Que cherchez vous donc en ce lieu ?

Capitaine Nombre de messages : 150 Date d'inscription : 31/08/2008

Que ce bâtiment était triste depuis quelques jours , pas âme qui vive
Hummm , du bruit , de la lumière , il y aurait-il encore vie en ces murs
Joséphine poussa timidement la lourde porte et pu voir le capitaine De Ploubalay trônant seul à une large table , le navire coule peut être mais le capitaine n’abandonne pas la barre en touts cas

Ahh , capitaine De Ploubalay , enfin une tête connue , je n’ai croisé en ces couloirs que laqués et soubrettes s’affairant à de domestiques taches
Votre navire n’a donc point coulé pendant cette terrible nuit noire , on raconte un peu partout que bon nombre de valeureux officiers ne donnent plus signe de vie , cela fait plaisir de vous voir ainsi
Puis je me permettre ...
Avez-vous encore de cet excellent cognac

Jacques eut un sourire triste en entendant la Batave évoquer les couloirs étonnament vides de la vaste maison

-Certes, mon amie, il nous reste tout de même cela ... Charles ! un cognac, un !

Le tavernier sortit comme une ombre de l'arrière-cuisine, apportant un tonnelet et un second verre.

-Oui comme vous dites, il n'y a plus guère ici que le personnel... Hormis trois membres du Conseil qui discutent dans le salon vert, et moi qui étais descendu prendre un verre, la maison est vide... on ne croise plus de jeunes officiers étudiant les cartes a la bibliothèque, plus de messagers empressés dans les antichambres... il faut dire aussi que trois Membres du Conseil ont été attaqués par un jugement injuste, ce qui porte ombrage a la réputation de l'établissement...

Jacques eut un rire nerveux, puis reprit,

-Mais vous voilà enfin... C'est une joie de vous retrouver, car rares sont ceux qui donnent encore des nouvelles depuis quelques jours... Mais vous ne buvez pas ... Puis je vous servir ?

Capitaine Nombre de messages : 150 Date d'inscription : 31/08/2008

Joséphine était devenue rouge tulipe

Jacques mon ami , vous vous égarez , reprenez vous , je suis Joséphine et non point celle suce-nommée

Se rapprochant de lui

Une oreille indiscrète aurait pu nous surprendre et ainsi mettre à bas cette couverture

Se redressant et tendant son verre

Mais je goutterai volontiers de ce cognac
Top top top , vous voulez m’enivrer polisson
Mais qu’est ce donc encore que ces mises à prix ? Serait ce une punition du gouverneur des Caraibes ? Un plan machiavélique pour entraver la France un peu plus ? Votre puissance fait donc tant peur !

"La peur aurait fait sortir des heros de leurs rangs." repondit une voix grave derriere eux.

Le capitaine Le Devin ,dans son eternel manteau noir et masqué par son capuchon ,se trouvait là ,et dans sa voix ne subsistait qu'un cynisme desabusé.
Malgré le fait qu'il soit depuis plusieurs jours a terre ,il n'avait pas encore prit la peine de changer son manteau ,qui etait encore couvert de plaques de sel seché ,et il degageait une forte odeur d'embruns.
Le capitaine masqué s'avanca de quelques pas et salua d'une seche inclinaison de tete la demoiselle ,avant de se tourner vers le secretaire general du CSL ,en poursuivant son propos :
"Aujourd'hui ce ne sont guere nos ennemis a terre qu'il faut surveiller ,mais plutot ceux qui en profitent pour frapper dans notre dos.Ne trouvez-vous pas notre situation terriblement ironique mon cher Jacques ?"

Le Devin n'etait pas precisement irrespectueux avec ces deux importants personnages ,il observait simplement une distance polie entre la moquerie et la desillusion ,mais ses propos n'en restaient pas moins amers ,et la voix dans les tenebres du capuchon demontrait la tristesse du corsaire ...

Capitaine Nombre de messages : 150 Date d'inscription : 31/08/2008

Jacques , nous ne devons ignorer cette option , cette tempête ne cacherait elle point une cabale anti Français afin inverser les puissances
Ce convoi bien alléchant qui disparaît , la flotte Française mise au rancart , l’Espagnole qui ressuscite, les interdictions formulées aux Preneurs de Ports , vos têtes mises à prix ….

Jacques se retourna lègèrement surpris, et découvrit Le Devin qui venait d'entrer,

Ah ! vous voilà également descendu, mon cher ... prenez un siège je vous prie... Et vous avez raison Le Devin, nos ennemis ne sont plus ceux que l'on croit... les anciens combats, les vielles haines, tout cela s'achève et nous sommes les derniers, vous, moi, Malouin ou d'autres, les derniers d'un monde... c'est peut être ce monde qui meurt dans cette énorme convulsion qui secoue au dehors les eaux et le ciel ensemble...

Jacques jeta en disant ces paroles un coup d'oeil sans espoir à la fenètre toujours noire, ou les trainées de pluie torrentielles masquaient même la mer a l'horizon, puis reprit,

Non, les ennemis ne sont plus ceux qu'on combattait en face, le regard franc dans le soleil du matin, sur la dunette, mais plutot ceux qui manoeuvrent dans l'ombre et tirent les ficelles des machnations encore insoupconnées... Mais contre ceux là aussi nous pouvons lutter... contre les dénonciations injustes, contre les complots et les intrigues... avec d'autres armes...

Puis se tournant vers Joséphine,

Une cabale disiez vous ? certes, il est probable que des forces occultes soient a l'oeuvre pour abaisser la France, mais la France n'est pas si facilement abattable... Qu'ils fassent nos ennemis forts, c'est là tout mon souhait, que nous puissions avoir de quoi combattre, que nous puissions vaincre... ou être vaincus ... qu'importe au fond tant que c'est dans un combat loyal... !

Je ne crains pas tant la flotte de l'Amiral Alba, les escadres du Conseil des Huit, les pirates puissants et armés, que les diseurs de ragots qui ont fait croire au Roy même que ses plus fidèles serviteurs avaient trahi...

( Bien entendu, cela est RP , pur RP ... je prépare mon indignation de loyal sujet... mais je ne trouve rien a redire au fait que le capitaine de la garde ait fait ainsi sa liste, puisque ca nous donne l'occasion d'un joli RP, et un beau jeu pour dénoncer des machinations obscures)

Capitaine Nombre de messages : 590 Date d'inscription : 13/04/2007

Des voix ... Ce black out n'aurait donc pas fait taire tous les corsaires ?

Le capitaine Tika s'invita là où la vie restait encore.
Joséphine, Jacques et le Devin ... Devant un bon cognac ...

- Capitaines permettez moi de vous saluer et de m'inviter à la conversation, d'autant qu'à en croire les quelques bribes que j'ai perçu, on y parle de choses importantes dont l'aboutissement ne sera certainement pas sans incidences.
Ce capitaine semble vouloir trancher sans distinction face à la pression du Roy de France pour faire bonne figure.

Cependant juste avant que ce grain blanc ne s'abbatte sur port Karhaix, j'ai oui dire que quelqu'un du palais utilisait son pigeonnier pour tenter de prendre contact avec ceux qui pourraient prouver le bien fondé ou au contraire d'infirmer ces soit disant actes de pirateries, qu'il recherchait des preuves tangibles qui permettraient de faire la part des choses avant qu'il ne soit trop tard et que les affiches soient placardées dans tous les ports des caraïbes.

Heureusement qu'il reste quelque part des gens qui ne souhaitent pas céder à la bureaucratie politicienne des carrièristes ...

Avez vous reçu de tels message avant le black out ou est ce un quand dira t'on ?

- H-R ! Vous ici ! Ah décidément cette soirée nous réserve bien des surprises... Vous voyez, nous sommes quatre... quatre alliés, ce qui reste ou a peu près de la France et de la Hollande par ce maudit temps... le vent a dispersé le reste et il fait, grace au ciel, assez sec par ici pour discuter convenablement... prenez place je vous prie... Charles ! un autre verre !

Puis revenant au sujet de ses préoccupations,

- Je comprends fort bien ce que vous me dites sur le capitaine de la garde et su les mobiles de cette décision ... qui nous a tous surpris... pour ma part je n'ai rien recu, pas avant vendredi dernier du moins, après, je ne sais, je n'étais plus a mon bord... Mais si quelqu'un cherche a faire éclater la vérité, je suis tout pret a l'aider de toutes mes forces... j'ai les journaux de bord des capitaines incriminés de ma confrérie a disposition, un seul a tiré sur un Francais, Ar Breizhnart, et encore étais ce par mégarde au milieu de la brume..

Et encore a t'il tiré sur Dragan, de notoriété publique Renégat, et qui avait lui même attaqué deux jours avant au mépris de son pavillon notre amiral Cinirik, afin de protéger ses amis sous pavillon espagnol ...

La vérité n'est pas dure à établir, mais les responsables voudront ils l'entendre ?

Un matelot trempé entra dans la salle, étonné de recontrer une telle assemblée quand il s'attendait a trouver son capitaine seul, il salua gauchement les capitaines présents puis s'inclinant vers Jacques,

- Capitaine, ca se calme, le chemin qui permet d'accéder au port est praticable a présent, il y a du monde a la taverne de Monforum, pas mal de monde bloqué au port par la tempète...

Jacques répéta l'information aux capitaines présents, puis prenant sa cape et son chapeau a large bords, se prépara a sortir affronter le grain pour atteindre Monforum, a quelques lieues de la Maison des Francais...

Capitaine Nombre de messages : 4 Date d'inscription : 01/09/2008

Une lueur perçait le brouillar qui s'était abattu sur le port au crépuscule.
Elle provenait d'une lanterne qui éclairait la porte de la taverne des corsaires français, ma main poussa la lourde porte de celle-ci et y trouva des officiers s'y réunissant autour d'un verre de cognac offert par ce cher Jacques.
Je pris donc une place près du feu et les écouta discretement, inquiet du déroulement de la tempête qui s'abat depuis trop longtemps sur les Caraïbes...

Puis-je vous délester d'un verre ou deux de votre alléchant cognac avant que vous ne partiez cher Jacques ?

Trop assoifé pour attendre une réponse je saisis un verre et le rempli généreusement. Je m'excusa gauchement et repris ma place afin d'apprécier ce cognac près du feu et m'allumer une généreuse pipe de tabac à l'aide d'une braise.

Qu'en est-il de la situation à cette heure-ci messieurs ? J'ai bien du mal à trouver des nouvelles sur la situation des Caraïbes, les ruelles que j'emprunte ne sont surement pas les plus bruyantes, du moins je l'espère.

Jacques, après deux mots échangés avec le messager, s'arrêta un instant à la porte de la salle pour répondre,

Esperamos ! comme disent les espagnols... nous attendons mon cher ... nous attendons que ce foutu temps se calme !
Mais réchauffez vous et prenez un verre...
J'ai pour ma part une course a faire, mon lieutenant m'attend au port et on met dit que le chemin erst libre désormais...
Je vais m'occupper du cas de Monsieur le capitaine de la Garde...

faisant volte face avec un gracieux salut, il disparut dans la tourmente, on entendit le vent siffler a travers la porte, on sentit le froid, puis le portier referma le vantail et le silence retomba
Les capitaines prirent chacun une lampée de leur verre, sans un mot

Jacques revint tard dans la nuit, si toutefois il était possible de parler de nuit et de jour sous cette étrange tempète...